Certains jours, je me remets en question en tant que maman. Est- ce que je fais tout ce qu’il faut au minimum comme il faut? Les punitions, les gueulantes que je pousse sont-elles adaptées? Dans cette situation y suis-je allée trop fort?
L’ai-je assez écouté quand elle me parlait de ceci ou de cela? Est-ce que je lui apporte assez d’amour, assez de temps? Notre vision de la parentalité et de l’éducation qu’on leur apporte, sont-elles en phase avec notre temps, la foi que l’on pratique mais surtout les enfants qu’ils sont?
Toutes ces questions, que je me pose sans cesse, pour être meilleure que la veille, me pousse à me demander, si l’on peut vraiment éduquer nos enfants sans peurs?
La peur est-elle notre alliée ou notre ennemie?
Réflexe indispensable pour éviter de nous mettre en danger elle devient envahissante et contre-productive si rien ne lui résiste.En famille, la moindre situation peut être rapidement source d’angoisse: première rentrée scolaire, sortie et voyages de nos ados, écrans, jeux vidéos, premiers pas dans la vie adulte…
Nous ne pouvons le nier, notre époque est anxiogène. La planète souffre, certains pays sont menaçants, la violence est à la fois dénoncée et banalisée…
Sommes-nous donc condamnées à être cernées par les peurs?
Pour les parents, la ligne de crête est étroite mais elle existe: accompagner et aider nos enfants à apprivoiser leurs peurs pour grandir, sans mettre de côté la réalité, mais, au contraire, en la regardant bien en face pour mieux la comprendre, savoir l’expliquer et pouvoir réagir. Il est primordial de ne pas hésiter en famille à faire des pas de côté, à rêver, à bâtir des projets ensemble… pour garder foi en la vie.
Pourtant éducation et peurs font-elles bon ménage?
Que nos enfants ou nous même ayons des peurs, c’est normal! C’est à nous parents, d’écarter les angoisses les plus fortes quand nouvel pouvons pour que les inquiétudes ne se transforment pas en anxiété! Je sais, c’est difficile, surtout lorsque nous même n’arrivons pas à le faire pour nous. Mais c’est peut-être par là que nous devrions commencer, par apprivoiser nos propres peurs.
Nous devons expliquer à nos enfants, tout en le mettant en pratique nous mêmes, que de prendre des risques ne signifie pas forcément se mettre en danger.
Il faut accueillir l’émotion de l’enfant sans en avoir peur, sans la dévaloriser et sans humilier. Le parent doit assurer qu’il est présent, que l’enfant ne sera pas jugé et qu’il va être protégé. Qu’ensemble, ils vont trouver une solution!
J’ai compris que je dois donner à mes enfants le sentiment qu’ils peuvent surmonter les obstacles. Que le but n’est pas de leurs transmettre nos peurs de parents.. Peur que notre enfant ne réussisse pas à l’école, qu’il se fasse harceler, peur du jugement des autres, de l’hyperactivité…
Cette profonde inquiétude est souvent liée à un manque de confiance en soi! Si l’enfant,t ne trouve pas un soutien chez les parents, ces derniers perdent leur face d’autorité.
Nous parents développons souvent des angoisses pour nos enfants, qui remontent de nos propres enfances. Cependant, il faut s’efforcer d’éduquer sans transmettre nos craintes.
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